Clessé

Accueil / Les Cités de caractère/ Saône-et-Loire/ Clessé

Sur les traces du Viré-Clessé

Le Chardonnay est le principal cépage vinifié par les 12 vignerons indépendants du village et la cave coopérative qui fut créée en 1927. Tous les ans au printemps une fête très fréquentée est organisée par les viticulteurs locaux autour du Viré-Clessé.

Habitants : 832 Clesséens

Traversée par une voie romaine qui reliait Augustodunum (Autun) à Matisco (Mâcon), Clessé est sans nul doute gallo-romaine comme l’indique son appellation latine « Classiacus », qui dérive elle-même du nom du premier possédant du lieu, à savoir Classius, suivi du suffixe gallo-romain. À l’époque tertiaire, le village et sa région étaient submergés par les eaux du « lac Bressan » formé par le barrage glaciaire des Dombes qui refoula longtemps la Saône. La découverte aux confins de la commune de silex taillés ainsi que les restes d’un atelier, rendent certaine la présence à Clessé d’hommes préhistoriques contemporains de ceux de Solutré.
Clessé est riche d’un patrimoine à la fois historique et culturel, avec ses deux églises, une église du XIè siècle et celle de Quintaine dominant le coteau qui s’étend de Clessé à Viré. À l’époque de la lessive aux cendres, trois lavoirs ont été construits, où les lavandières s’y rendaient régulièrement pour faire la lessive, mais aussi pour les nouvelles du village, disons que c’était l’internet de l’époque. À coté du lavoir de Belange à Clessé, se trouve un mégalithe (pierre funéraire historique) avec ses neuf entailles qui fait l’objet de plusieurs suppositions. Sa situation proche de la source a donné à penser qu’elle a pu servir à des cérémonies druidiques. Des chercheurs du CNRS ont attribué à cette pierre et ses marques la fonction de polissoir de hache de l’époque néolithique (4000 ans avant J.C.). Au hameau de Quintaine, on trouve également un bel ensemble de maisons très anciennes avec des fenêtres à meneaux ainsi qu’un peu partout dans le village de beaux encadrements ornés d’écussons.

Une salle d’exposition nommée Le Pressoir, en raison de la présence dans ses lieux d’un pressoir ancien remarquable, offre aux artistes un espace leur permettant d’exposer leurs œuvres quelle qu’en soit la forme : peintures, sculptures, photographies. Elle comprend également le Musée de Pierre, musée permanent avec des maquettes à l’échelle de différents monuments locaux, fabriquées par M. Pierre, ancien artisan lavier clesséen.

Clessé offre à ses habitants de nombreux services de proximité : un hôtel-restaurant gastronomique, deux auberges, une épicerie multi-services, un salon de coiffure, une esthéticienne, plusieurs artisans : menuisier-ébéniste, plombier-chauffagiste, électriciens, plâtrier-peintre, … et des artistes : sculpteurs, illustratrice …, une bibliothèque municipale animée par une équipe de bénévoles et une école communale de quatre classes.

Les 5 points remarquables

L’église Notre Dame

L’église de Clessé est placée sous le vocable de Notre Dame et date de 1090. Cet édifice roman à l’origine a subi de nombreuses transformations au cours des siècles. Il ne reste du bâtiment d’origine que la nef et la croisée du transept qui supporte le clocher octogonal de la fin du XIè siècle ou début du XIIè siècle. La chapelle sud voûtée sur croisée d’ogives a été construite vers 1510 par Barthélemy Lestevenon de Quintaine. La chapelle Nord le fut beaucoup plus tardivement, vers 1860 par l’abbé Georges Chapuis.
Dans la nef, dont la charpente date du XVIè siècle, on observe à droite, un remarquable bénitier roman, orné d’un beau dessin en damier. La façade à bandes lombardes est composée de pilastres reliés par une frise d’arcatures en plein cintre.
Le clocher octogonal à deux étages est de style roman avec des ouvertures géminées. Le toit presque plat à l’origine, probablement en pierres de lave a été refait dans sa forme actuelle en 1720. La couverture du clocher en tuiles vernissées avait été restaurée en 1877, et vient de l’être à nouveau en 2021.

L’église Saint-Trivier

L’église Saint-Trivier située au hameau de Quintaine a été construite à la place d’une chapelle romane dédiée à ce Saint.

Avant l’église actuelle, Quintaine eut autrefois une chapelle dédiée à Saint-Trivier. L’historien Oursel évoque le passage, au début du Xè siècle, par Quintaine et la chapelle Saint-Trivier de six moines de Baume et six de Gigny qui se mettaient en marche pour fonder l’abbaye de Cluny.

Cette chapelle primitive, probablement romane, en très mauvais état au XVIIIè siècle a été reconstruite et agrandie en 1777. Dans la nef, on peut admirer de beaux vitraux donnés en 1864 par Marie Gillet. Le vitrail de Sainte Anne dans le transept a été récemment restauré. Il date de 1868 et a été réalisé par Gaspard Poncet, peintre et dessinateur lyonnais.

La statue en bois peint de Saint-Trivier appartient à l’art populaire du XVIIIè.

Le Château de Besseuil

Si certaines parties du château de Besseuil datent de 1646, il est probable que d’autres soient encore plus anciennes. Le château fut reconstruit en 1737 et à nouveau, remanié au XIXè siècle. Les premiers possesseurs connus du château de Besseuil furent les Viard vers 1550. Par la suite, l’héritière de la famille, Philiberte Viard épousa Pierre de Sagie de Quintaine. Un écusson armorié qui apparaît isolé sur le crépi de la façade a été identifié comme étant aux armes des de Sagie. Il faut certainement l’attribuer à Pierre de Sagie.

Il est répertorié dans des documents datant de 1590. Certaines parties datent de 1646 mais d’autres sont probablement plus anciennes. Deux écussons, martelés à la Révolution, ornent une superbe cheminée de 3,7m de hauteur et 2,55m de largeur. En 1646, au décès de Philiberte Viard, veuve de Pierre de Sagie, le château de Besseuil échoit à la famille Chanuet par l’intermédiaire de Claudine de Sagie qui avait épousé Archimbaud Chanuet, receveur fiscal en 1617, puis procureur fiscal de l’abbé de Tournus en 1629. En 1678, le château appartenait toujours à la famille Chanuet, soit à Thomas Chanuet, conseiller-juge et petit-fils d’Archimbaud.

Le château de Germolles

D’après Emile Violet, historien local, la construction du Château de Germolles, construit à l’emplacement d’une motte castrale, daterait du XVè siècle, voire pour certains, du XIIè siècle. Ce château était jadis entouré de fossés. La construction de la tour, ou Viorbe, date du XVIè. Avant cette date l’accès aux étages se faisait par une galerie en bois.

De nombreuses modifications ont détérioré cette maison forte. Depuis 1993, les propriétaires actuels ont rénové cette bâtisse pour en faire des chambres d’hôtes.

Les lavoirs

Au XIXè, trois lavoirs furent construits pour l’usage des habitants de la commune.

L’un, important par sa taille et son débit, au lieu-dit Belange (ci-contre), bénéficie d’une source vive alimentée en partie par infiltration, un second dans le hameau de Cray et le troisième au hameau de Quintaine.

Ces lavoirs, lieux de mémoire populaire, font actuellement l’objet, avec l’aide de l’Association de sauvegarde du Patrimoine Clesséen, d’une rénovation minutieuse.

A côté du lavoir de Belange se trouve un mégalithe.

Un lavoir plus petit à usage privé, rénové dernièrement par son propriétaire, se trouve en contrebas de l’église Saint Trivier, au milieu des vignes.

À faire

  • Les « Parcours du Patrimoine » dont les dépliants ont été réalisés par l’association du patrimoine et édités en trois langues (français, anglais et allemand). Ils sont disponibles en mairie et dans les deux églises.
  • Les promenades dans les vignes au travers des différents chemins.

À voir

  • L’église romane Sainte Marie de Clessé du XIè siècle.
  • L’église de Quintaine au milieu des vignes avec un point de vue remarquable.

À faire

Les « Parcours du Patrimoine » dont les dépliants ont été réalisés par l’association du patrimoine et édités en trois langues (Français, Anglais et Allemand). Ils sont disponibles en mairie et dans les deux églises.

À vivre

Chaque année le 3ème week-end d’avril, est fêtée l’appellation Viré-Clessé. A cette occasion les producteurs de l’appellation ouvrent leurs caves et donnent rendez-vous à près de 5 000 visiteurs, dont beaucoup sont des fidèles de la manifestation.

Une galerie aménagée dans un ancien tinailler dite « Le Pressoir » est devenu un lieu d’exposition à la disposition de tous les artistes (amateurs ou professionnels). Peintures, photographies, sculptures et artisanat d’art s’exposent chaque mois au regard de tous dans un lieu de pierre et de bois magnifique. « Le Pressoir » est un lieu où les œuvres sont mises en valeur et où chaque exposant laisse libre cours à son imagination.

Le Pressoir dispose d’un espace (appelée Mémoire de Pierre) réservée à l’exposition permanente de 9 maquettes en pierre de lave à l’échelle de 1/10è et reproduisant des monuments locaux.

À Voir

L’église romane Sainte Marie de Clessé du XIè siècle.

L’église de Quintaine au milieu des vignes avec un point de vue remarquable.
Les promenades dans les vignes au travers des différents chemins.

Spécialités

Le restaurant gastronomique du Château de Besseuil.

Un sculpteur sur bois, pierre, … et peintre (Frédéric Leroy) au hameau de Quintaine.

Un décret entériné le 4 novembre 1998 par l’Institut National des Appellations Contrôlées donne officiellement naissance à l’appellation communale Viré-Clessé. L’AOC Viré-Clessé représente à peu près 450ha de superficie plantée.

Coordonnées des différentes associations locales

Association pour la sauvegarde du patrimoine Clesséen
Mairie de Clessé – 71260 Clessé / 03 85 36 93 81 / mairie.clesse[a]orange.fr

Informations pratiques