Au cœur du Pays d’Art et d’Histoire
L’activité touristique est fleurissante grâce au site médiéval de Brancion. Le village, entouré de forêt est le point de départ de nombreuses balades ou randonnées.
Martailly-lès-Brancion est resté très rural où l’agriculture est surtout tournée vers la vigne (Macon Cruzille, Macon village, crémant de Bourgogne…). Il reste un village préservé aux maisons typiques du Haut-Mâconnais.
Des vestiges d’habitat néolithique à la grotte du Four de la Baume et la présence celtique à Brancion attestent de l’ancienneté de la commune. De nombreux restes Gallo-romains (villa, sépultures…) ont également été signalés lors de fouilles archéologiques.
Entre le Xè et le milieu du XIIIè siècle, Brancion est le centre d’une châtellenie seigneuriale, propriété des « Gros de Brancion ».
La seigneurie, achetée par le duc Hugues IV en 1259 reste entre les mains des ducs jusqu’en 1477 (mort de Charles le Téméraire) avant de réintégrer le domaine royal.
L’habitat se concentre à Brancion durant tout le Moyen Âge. Au XIVè siècle, le bourg est plus dense et étendu qu’aujourd’hui.
Après les guerres de religion, le château tombe progressivement en ruines et est vendu comme bien national en 1793. La population de Brancion décroit et le hameau tombe peu à peu dans l’oubli. Celle-ci s’installe dans la vallée à Martailly grâce à l’essor de la vigne. Le manque d’eau à Brancion a certainement contribué à l’abandon de ce site. Puis l’essor démographique et le développement de la culture de la vigne favoriseront l’implantation de fermes et de petits domaines. La construction d’une église paroissiale au début du XIXè siècle pour remplacer celle de Brancion est une illustration de ce transfert vers Martailly. Durant la dernière guerre, un maquis FTP Important était installé à Brancion. Il a participé activement à la libération de la région en 1944.
Les points remarquables :
Le château
Enserré dans un écrin de verdure, le château est un lieu où le temps semble s’être arrêté.
Détenu par la famille Garoux à la fin du Xè siècle, il échoit deux siècles plus tard à la famille Gros, qui réunit alors les seigneuries d’Uxelles et de Brancion. Aux XIIè et XIIIè siècles, la seigneurie est prospère. Forts de leur position stratégique, les seigneurs de Brancion, les plus puissants de la région, sont souvent en conflit avec les moines de Cluny. En 1250, Josserand de Brancion, meurt en croisade à la bataille de Mansourah. Ruinés, les Brancion vendent leurs possessions les unes après les autres. Le duc de Bourgogne, Hugues IV, achète le château en 1259.
Dès lors, Brancion devient Châtellenie ducale et les ducs font faire de nombreux travaux, en construisant notamment le remarquable logis de Beaujeu.
En 1477, à la mort de Charles le Téméraire, Brancion devient le siège d’une châtellenie royale.
Le château offre une évolution de l’architecture castrale, de l’époque carolingienne aux guerres de religion au cours desquelles il tombe pour la première fois de son histoire (en 1594). Dès lors son déclin commence. Il ne prendra fin qu’en 1860 lorsque le comte Victor de Murard de Saint-Romain achète les ruines et les relève.
Le château de Brancion est classé Monument historique depuis 1977.
L’église de Brancion
L’église Saint-Pierre domine le paysage exceptionnel de la vallée de la Grosne, façonné par plusieurs centaines de générations de paysans.
Elle est mentionnée dans une charte de l’abbaye de Cluny en 964. L’actuelle église est citée dans une bulle du pape Alexandre III en 1180 qui confirme que Brancion dépend du chapitre de Saint Vincent de Chalon (ecclesima de Branciduno)
Des fouilles archéologiques réalisées en 2003 ont révélé l’existence d’un cimetière et d’un réseau de murs de l’époque mérovingienne sous l’actuel parvis. Il est donc probable qu’un lieu de culte existe à Brancion dès le VIIè siècle.
Dans la 5ème travée Nord se trouve le gisant de Josserand de Brancion, compagnon de St Louis, tué en 1250 à la bataille de Mansourah (septième croisade). Des peintures murales réalisées à la fin du XIIè siècle ornent une partie de l’édifice et le sol est composé de nombreuses pierres tombales.
L’église Saint Pierre de Brancion est classée Monument historique depuis 1896.
La halle
La datation de la halle n’a pas encore été faite avec précision, mais les fouilles archéologiques menées sur place ont démontré que ses fondations recoupent les niveaux de voiries médiévales. Elle aurait donc été édifiée au XVIè ou au XVIIè siècle.
Les poteaux qui supportent la charpente sont rainurés ce qui permettait d’y installer des étals lors des marchés et reposent sur des pierres dont quatre sont de simples cylindres de pierres et quatre des remplois de base et de chapiteau gothiques.
Monument inscrit depuis 1933.
Les Cadoles ou Cadeules
Dans le Mâconnais-Tournugeois, les constructions en pierre sèche s’appellent : cadoles ou cadeules, murgers ou meugers (pâtois régional). Un recensement effectué par une association a permis de répertorier 160 cadeules sur notre commune.
Les divers encouragements donnés au XVIIIè siècle entre 1714 et 1770 permirent à une communauté de travailleurs ruraux de défricher des parcelles, d’en devenir propriétaires et d’être exemptés d’impôts pendant une bonne quinzaine d’année principalement entre 1770 et 1778.
Ce défrichement, pour la mise en place de terres cultivables (céréales-vignes), a permis la construction de meugers pour la séparation des parcelles et de cadeules pour la protection des outils et des personnes en cas d’intempérie.
Dans les murs ou dans les abris, des « potières » servaient à entreposer le repas et la boisson dans un endroit frais et ombragé. Avec le progrès, l’industrialisation et la mécanisation, les cadeules ne seront plus guère utilisées et tomberont peu à peu en ruine.
Barbettes (puits couverts)
L’accès à l’eau a toujours été une problématique vitale dans les villages ruraux. En plus de deux lavoirs, plusieurs fontaines, le village de Martailly possède également deux Barbettes. Pour alimenter en eau le site de Brancion, deux autres barbettes ont été construite dans le vallon en contrebas. Une abrite une résurgence d’eau de source et existe certainement depuis l’époque gallo-romaine, la deuxième, plus au nord et plus récente (XIXè siècle), au pied de l’ancien chemin d’accès au village par la poterne, est reliée à la première par une canalisation qui fonctionne par le principe des vases communicants.
Jusqu’aux années 1900-1920, des femmes puisaient l’eau et la remontaient encore à Brancion dans des seaux attachés à une sorte de joug porté sur leurs épaules.
Informations pratiques
- Cités de caractère à proximité : Saint-Gengoux-le-National (17km), Cléssé (16km)