Ray sur Saône

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Un décor de carte postale

Exhibant les nombreux témoignages d’un riche passé, Ray-sur-Saône est aussi un cadre idéal pour la détente et la flânerie le long des berges, près du moulin ou de l’ancien bac.

Ray-sur-Saône est située aux confins de la Franche-Comté et de la Bourgogne. Gracieuse cité, elle s’étend paisiblement sur les rives de la Saône. C’est un décor de carte postale. Une image emblématique de la Franche-Comté qui comme par magie, s’ouvre et s’anime lorsqu’on arrive à Ray-sur-Saône. Postez-vous rive gauche : au premier plan, regardez, c’est la Saône qui étire ici ses jolies courbes navigables. Au second plan, quelques maisons émergent des arbres et enserrent un joli clocher comtois coiffé de tuiles vernissées. Tout est si calme, doux, serein. Levez encore les yeux : en contre-haut du village se dessine la silhouette massive d’un château tout droit sorti d’un conte de fée. De part et d’autre du majestueux édifice, deux tours à mâchicoulis vous propulsent en un seul coup d’œil vers le Moyen-Âge. Surplombant le village, le château médiéval qui compta jusqu’à 14 tours subit au cours des ans de terribles assauts. Un parc protégé aux arbres majestueux orne aujourd’hui ce château, restauré en 1700 (style Louis XIV).

Points remarquables

Le Château

Établi sur un promontoire rocheux, le château de Ray-sur-Saône, édifice à l’architecture remarquable, est niché au cœur d’un parc arboré de six hectares, véritable écrin de verdure. Le site offre un panorama exceptionnel sur le village de Ray-sur-Saône. Élément emblématique du paysage, sa puissante silhouette domine la vallée de la Saône.

Édifié au Moyen Âge, Ray est alors une forteresse appartenant à de puissants seigneurs. En grande partie détruit par les guerres du XVIIè siècle, le château est reconstruit sur les ruines de l’ancienne forteresse. C’est au XVIIIè siècle qu’il prend l’aspect classique qu’il présente encore aujourd’hui. Les jardins sont aussi les témoins des différents aménagements paysagers qui ont suivi les évolutions du Château. Majestueux, le site est entièrement classé au titre des Monuments historiques depuis 2009.

L’église Saint-Pancrace

La construction de cette église daterait de la création de la paroisse au IXè siècle. L’édifice, orienté, a un plan en croix latine. Son sol est constitué de dalles calcaires et il est construit en mœllons de calcaire partiellement enduits. Il est précédé par une tour-clocher hors-œuvre (au rez-de-chaussée voûté d’arêtes) avec, dans l’angle nord-ouest, une tourelle demi-hors-œuvre contenant un escalier en pierre conduisant au 1er étage. Les autres niveaux sont desservis par un escalier en bois, puis une échelle. Les bas-côtés s’achèvent par une chapelle de plan oblong, de part et d’autre du chœur comprenant une travée voûtée d’ogives qui ouvre, par un arc brisé, sur une travée plus courte à chevet plat, couverte en berceau brisé. A l’extérieur, elle est épaulée par des contreforts d’angles. La chapelle latérale nord est l’ancienne chapelle seigneuriale ; elle abrite le caveau des familles Ray et Marmier, tandis que la chapelle latérale sud a été établie sur le caveau des chanoines ; ces deux chapelles sont aussi à chevet plat. La tour-clocher est couverte d’un toit à l’impériale en tuiles plates de couleurs.

Le lavoir et la fontaine

Le lavoir couvert de Ray-Sur-Saône a été construit au début du XIXè siècle par l’architecte Anatole Amoudru (1739-1812). Il se trouve sur la place de l’église. Son bassin est de forme ovale, ce qui est très rare dans le département.
Il est à arcades moulurées. Les colonnes engagées supportent avec les pilastres d’angle un entablement dorique, qui est le plus ancien des ordres architecturaux du monde grec caractérisé par un chapiteau demi-circulaire sans ornement et une colonne sans base, assez épaisse et légèrement conique. Il se distingue par sa simplicité. Le lavoir reçoit l’eau d’une fontaine située un peu plus haut.

La Fontaine de Ray-Sur-Saône fut construite en 1844 par l’architecte Alexandre Ringuelet (1802-1886). Elle se trouve Place Gabrielle de Salverte. C’est une fontaine à obélisque. Cette fontaine est elle-même alimentée par un puit artésien.

La chapelle Saint Anne

De style néogothique, la chapelle Sainte-Anne est construite en mœllons de calcaire. Le toit, à longs pans à égouts retroussés, est couvert de tuiles en écaille de poisson de couleur brun et jaune. On accède à la chapelle par un emmarchement à trois degrés. Le portail, en arc brisé, est cantonné de deux colonnettes à chapiteaux à crochets et feuille d’eau. La porte, en métal, présente sur chacun des battants un quadrilobe en relief. L’entrée est abritée par un auvent en pierre soutenu par trois consoles à fortes moulures et surmonté d’un quadrilobe. Le pignon est souligné d’une corniche en pierre et surmonté d’un campanile trilobé sur lequel est fixée une croix en pierre. Les murs latéraux sont percés de deux baies en plein cintre séparées par des contreforts talutés, la façade postérieure d’un oculus polylobé surmonté d’une petite baie rectangulaire.

La ferme dite « Le Chapitre »

Située non loin de l’église paroissiale, le long de la rue montant au château, cette demeure est localement désignée sous l’appellation « le Chapitre » en référence au chapitre de chanoines fondé par Gauthier de Ray en 1341 et qui a perduré jusqu’à la Révolution. Elle a d’ailleurs peut-être été la demeure de l’un de ces chanoines ? Si des modifications ultérieures ont malheureusement modifié son aspect, les vestiges de linteaux en accolade et la forme générale de la bâtisse, avec ses hauts pignons, permettent de dater le corps de logis du XVè siècle ou du XVIè siècle. La galerie sur cour est probablement du XVIIè siècle, la grange et l’écurie du XVIIIè siècle. L’habitation est vendue au chapelier Philippe Marchand le 12 avril 1791 puis, en mars 1794, elle devient la propriété de l’agriculteur Louis Pelletier. Elle reste dans cette famille jusqu’en 1873, où elle passe à Augustin Viard. Une partie du corps de logis a été protégé au titre des monuments historiques en juillet 2013.

Les demeures, maisons anciennes et fermes de Ray-sur-Saône

Les demeures datent du XVIè au XVIIIè siècle. Ces demeures sont concentrées dans le haut du village (Grande Rue, rue du Château et rue du Moulin), loin des débordements de la Saône. Elles ont abrité des familles de notables ou des ecclésiastiques et des chanoines, officiant à l’église paroissiale Saint-Pancrace ou à la chapelle du château, avant la Révolution. Plus tard, certaines ont été occupées par des artisans.

À faire

À voir

  • Les itinéraires et pistes cyclables autour de Ray-sur-Saône

  • Véloroute V50 « Charles le Téméraire » : Traversant la Haute-Saône sur 140 km, la véloroute Charles le Téméraire passant par Ray-sur-Saône vous fera découvrir des paysages uniques le long des rives de Saône. Empruntez les anciens chemins de halage et laissez-vous charmer par les petits villages de caractère, les châteaux et sites remarquables ponctuant l’itinéraire.

  • La Voie Bleue au départ de Ray-sur Saône (34.91km – 3h20 – En famille) : Du parc et château de Ray-sur-Saône, le parcours vélo de La Voie Bleue plonge rapidement vers une Saône au joli paysage agricole, sylvestre et collinaire. Le contemplatif ne se lassera pas d’observer le va-et-vient des bateaux au passage du tunnel de Savoyeux. Les envies de baignade seront comblées avec la plage de sable surveillée d’Autet. L’incontournable port fluvial de Gray s’offre à vous, avec ses vastes quais de pierre qui témoignent toujours de l’intense activité portuaire développée au fil des siècles. Fortunes et belles demeures s’édifièrent de part et d’autre de la rivière, laissant à Ray un patrimoine architectural remarquable.
  • Boucle cyclable N°20 Jules Rimet (46km – 3h05 – niveau moyen) : la boucle Jules Rimet, nommée ainsi en hommage au fondateur de la Coupe du monde de football né en Haute-Saône, traverse une quinzaine de villages de la Vallée de la Saône. Il est possible de se laisser descendre en vallée de Saône et ainsi retrouver la V50 ou de rejoindre la Roche Morey au pied de la Montagne de la Roche qui comme son nom l’indique demandera quelques bons coups de pédales pour notamment accéder à son sommet. Une connotation toute particulière sur la Boucle Jules Rimet (n°20) caractérisée par un patrimoine religieux préservé (retables, églises, chapelles et autres calvaires…) et visible. De bien belles découvertes en perspective !
  • Le parc du château : il s’étend sur toute la colline qui domine le village de Ray, il couvre environ 6 hectares qui s’étagent en terrasses successives, bordées par des hauts murs d’enceinte de l’ancienne forteresse. Il y a donc, toute une partie du parc ombragée par de grands arbres : cèdres dont un spécimen de grande taille, 5 mètres de circonférence à hauteur d’homme, est particulièrement majestueux ; des tilleuls, sophora épicéas, pins sapo, foyards, sycomores, frênes et marronniers âgés de 150 ans. Vers 1880 le Duc Raynald de Marmier aménagea une futaie forestière à l’extrémité nord du parc afin de lui donner de la profondeur en créant un sous-bois.

  • Le Château : Diane de Salverte, dernière héritière des seigneurs de Ray, famille propriétaire du château depuis 1270 s’est éteinte en 2016. Elle était la 33è génération à résider dans ce château aujourd’hui propriété publique. Entre autres trésors, on trouve ici un sabre de Napoléon 1er, un coffre qui aurait contenu le Saint-Suaire ou encore le cœur conservé de Claude Antoine Gabriel, duc de Choiseul, décédé en 1838 à Paris. Mieux qu’une carte postale, un vrai livre d’Histoire !

  • L’église Saint Pancrace : L’église, devenue collégiale en 1341, est un édifice composite, notablement modifié par des campagnes de travaux successives aux XIVè, XVIè et XVIIIè siècle. Ainsi, la nef date majoritairement du XVIè siècle, le chœur est du XIIIè siècle et le clocher est une réalisation du XVIIIè siècle. La richesse du mobilier accroît l’intérêt de cette église. On notera, enfin, l’existence, au sud du clocher, d’une croix de cimetière de belle facture, datable du début du XVIIè siècle.

  • Le lavoir : Le lavoir couvert de Ray-sur-Saône a été construit au début du XIXè siècle par l’architecte Anatole Amoudru, (1739–1812). Il se trouve sur la place de l’église. Son bassin est de forme ovale, ce qui est très rare dans le département.

  • La chapelle Sainte Anne : Une première chapelle dédiée à Sainte Anne est attestée sur le site au XVIIIè siècle. Vendue à la Révolution, elle est transformée en habitation et son dernier propriétaire la détruit afin de planter de la vigne sur le terrain, d’où le nom du lieu-dit : Vignes Sainte-Anne.

  • De style néogothique, la nouvelle chapelle Sainte-Anne est construite en moellons de calcaire. Le toit, à longs pans à égouts retroussés, est couvert de tuiles en écaille de poisson de couleur brun et jaune. On accède à la chapelle par un emmarchement à trois degrés.

Coordonnées des différentes associations locales

Syndicat d’initiative de Ray-sur-Saône
Président : François Mignot / 2 Grande Rue – 70130 Ray-sur-Saône / francois.mignot237@orange.fr

Office de Tourisme des Quatre Rivières
8 Bis Rue Jean-Mourey – 70180 Dampierre sur Salon / 03 84 67 13 74

Pour toute question relative au Château de Ray-sur-Saône
Madame Marion Lenoir / 03 84 95 77 19 / marion.lenoir@haute-saone.fr

Proposition de parcours

Le départ et le retour se font à partir du parking à l’entrée du village.
Il faut pour cela emprunter les berges de la Saône, gravir la ruelle de la Saône, passer devant le parvis de l’église, pour ensuite s’aventurer dans le « serpentin » qui monte au château.
Après la visite de celui-ci et de son parc, redescendre la rue du château (nombreux points de vue intéressants) et Grande Rue jusqu’à la sortie du village.

Informations pratiques