Belvoir

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Site inscrit aux Monuments historiques

Détruit comme le château par Louis XI, Belvoir fut reconstruit comme une ville et non comme un village agricole : autour des halles, les maisons sont mitoyennes et ne possèdent pas ou peu d’espaces non bâti comme des cours et des jardins.

Situé à 600m d’altitude sur les premiers plateaux de la moyenne montagne, Belvoir est riche de deux Monuments historiques (le château, ainsi que les halles) et d’un Espace Naturel Sensible. Le village se compose de deux entités : le bourg d’en-bas et le bourg d’en-haut unis par la présence à mi pente de l’église Saint-Nicolas.

Le promontoire rocheux sur lequel est érigé à partir du XIIè siècle le château de Belvoir était primitivement occupé par les Celtes, puis par les Gallo-Romains et les Burgondes. Belvoir (à l’origine Bevay en patois qui signifie « belle vue ») s’est progressivement développé au pied du château en atteste la présence des halles du XIVè siècle, de maisons du XVè et XVIè siècle et de l’église du XVIIIè siècle.

Epargné par les Guerres de Dix ans et de Trente ans, Belvoir était un important centre commercial connu pour ses ventes de chevaux. Le nombre d’habitants varie irrégulièrement en fonction des périodes (guerres et épidémies) pour atteindre 650 habitants juste avant la Révolution. En 1891, le village comptait encore 275 Belvisis (en patois, les Bévoulis), dont 27 étaient cultivateurs. Aujourd’hui il y a 99 habitants et 7 exploitations agricoles à Belvoir.

            En raison de ce riche héritage patrimonial, les habitants de Belvoir et des alentours ont toujours eu à cœur de redonner vie à ces différents bâtiments. Depuis une quinzaine d’année, un grand marché nocturne se tient sous les Halles de Belvoir tous les vendredis de Juillet et d’Août. Par ailleurs, des bénévoles mettent en scène l’histoire de Belvoir à travers 4 visites théâtralisées du village durant les mois d’été. 

Points remarquables

Le château

Le château occupe l’emplacement d’un oppidum gaulois (fortification de type celtique aménagée en surplomb, protégée par des fossés et servant de refuge et de lieu de rencontre) et d’un castrum romain (camps). Divers objets gallo-romains découverts au fil des années sur le site témoignent de sa constante occupation.

Siège de la baronnie, un premier château a été édifié à la fin du XIIè siècle par Thiébaud de Rougemont, dit de Belvoir, et sera détruit sur ordre de Louis XI à l’issue des guerres de Bourgogne en 1481. 

Le château, après avoir, au cours des siècles, résisté ou succombé à divers assauts, subi des pillages, devient en 1820 un séminaire, puis en 1833 une école religieuse. Dix ans plus tard, le château vendu est transformé en bâtiment de ferme, puis en carrière de pierre.

La déchéance du château semblait irrémédiable en 1956, lorsque celui-ci fut acheté par la famille Jouffroy et inscrit aux monuments historiques (9 juin 1956). Le 22 avril 1968, un terrible incendie, propagé par quelques tonnes de fourrage, détruisit la presque totalité de l’aile Est du château.

Après quarante années de travaux, beaucoup d’efforts et de sacrifices consentis, la restauration du château de Belvoir est achevée. Il est aujourd’hui l’un des rares monuments médiévaux de Franche-Comté. Il est proche de son état des XVIè et XVIIè siècles. 

Les Halles, un rôle central dans le village

Situées au centre du bourg, les halles, entièrement bâties en chêne, datent du XIVè siècle. Elles sont les seules halles en bois conservées en Franche-Comté. C’est en 1314 qu’il est mentionné pour la première fois l’existence d’un marché à Belvoir. Dès cette époque et jusqu’au milieu du XVè siècle, les halles abritent quatre foires importantes annuelles. Les halles ont appartenu au Seigneur de Belvoir jusqu’en 1852. Des foires et des marchés ont subsisté jusqu’en 1887. Les halles perdirent leur utilité en 1898 lors d’une décision préfectorale et restèrent pendant longtemps sans affectation définie.

Les halles de Belvoir sont donc un édifice unique, d’un point de vue architectural et social et ont longtemps tenu un rôle majeur dans la vie villageoise. Les halles revivent aujourd’hui tous les étés grâce à l’organisation chaque vendredi soir d’un marché de produits régionaux et d’artisanat local.

L’oratoire du Bon Dieu de Pitié

L’histoire de cet oratoire date de la Guerre de Trente Ans (1618-1648). À cette époque, la peste, la lèpre et la guerre ravageaient le pays causant de nombreuses victimes. Les portes de Belvoir étaient fermées aux réfugiés et aux pestiférés qui étaient relégués près de la « Fontaine des Lépreux », située en dehors des murs de Belvoir. 

Cet oratoire est sur le passage de « La Vie aux Morts » (chemin de terre à votre droite). Il s’agit du chemin le plus court pour transporter les morts à Sancey, lieu où ceux-ci étaient enterrés.

Dans cet oratoire est placée une statue en bois polychrome datant de 1660. Taillée d’une pièce dans un tronc d’arbre, cette sculpture originale représente Jésus-Christ descendu de la Croix et remis dans les bras de Dieu le Père. Cette statue unique est classée aux monuments historiques.

La fontaine du Lépreux

C’est ici que les malades venaient se réfugier lorsque les portes de la ville leur étaient condamnées en raison de leur maladie. Les malades, d’ici venaient prier et crier pitié devant le « Bon Dieu de pitié » en agitant crécelles et clochettes : les habitants de Belvoir répondaient à leurs supplications en leur déposant de la nourriture.

La fontaine a été découverte assez récemment et a fait l’objet d’une restauration par une association locale valorisant et restaurant les monuments en pierres sèches. La fontaine est toujours en rénovation mais le travail déjà réalisé vaut largement le détour. 

L’église Saint Nicolas

Une chapelle castrale dédiée à Saint Nicolas fut édifiée au XIVè siècle par la famille de Cusance, sans doute en remplacement d’un édifice plus ancien. L’église seigneuriale actuelle a été entièrement reconstruite à partir de 1719 en lieu et place de la chapelle seigneuriale du XIVè siècle sous laquelle étaient inhumés les seigneurs : en atteste la présence d’un caveau où 14 seigneurs et dames de Belvoir ont été ensevelis Elle n’est devenue paroissiale que sous l’Empire. Elle abrite une toile du XVIIè siècle, « Notre Dame Libératrice » classée aux monuments historiques. Dans le clocher se trouve une cloche datée de 1653, classée également.

Le Madge-Fâ

La tour qui domine le val de Sancey porte le nom de Madge-Fâ (« Mac-Fâ »), dérivé patois de « merde-je-fais ». Il lui vient du personnage sculpté sur le cul-de-lampe de l’échauguette qui est dans une posture quelque peu indécente. Il symbolise le défi et la résistance des seigneurs de Belvoir à l’invasion du comté de Bourgogne par les Français sur ordre de Louis XI.

À faire

  • Sentier découverte de l’Espace Naturel Sensible des coteaux de Belvoir :  Les Pelouses sèches autour du château de Belvoir font partie des Espaces Naturels Sensibles du Doubs. Ces pelouses, exposées au    sud et à l’ouest, qui se sont développées sur des coteaux calcaires très secs, abritent une flore et une faune remarquables. Grâce à un sentier d’interprétation, vous pourrez prochainement accéder aux milieux naturels riches et profiter des paysages remarquables sur le site et le vallon de Sancey. Vous pouvez trouver un plan directement sous les Halles de Belvoir ou en suivant ce lien : http://www.payssancey-belleherbe.fr/espaces-naturels-sensibles.html

  • « Sentier historique de Belvoir » 12 km, 3h30, sans difficulté (balisage URV jaune et bleu). Partez à la découverte du riche patrimoine du village médiéval de Belvoir et de ses environs. Départ de la Maison des Services (elle se trouve en face de l’Eglise entre Sancey-le-Grand et Sancey-le-Long). Montée vers l’Eglise du XVIè siècle. Le sentier suit ensuite le haut du village de Sancey-le-Long, puis passe par le joli petit site des Nains. Découverte de la Basilique Ste Jeanne-Antide, passage par la maison fleurie du XVIIIème Siècle et la Fruitière à Comté du Vallon de Sancey (Produits Régionaux!) Par un sentier très agréable, arrivée au village de Belvoir. Visite des Halles du XIIIè siècle, de l’Eglise, du château des XII et XVè siècles. Vous pourrez ensuite faire une pause au point de vue de la chapelle Ste Anne. Retour au village de Belvoir, passage vers l’Oratoire du Bon Dieu de Pitié, descente vers Sancey par la « Vie aux morts », retour au point de départ. (http://www.payssancey-belleherbe.fr/les-sentiers-de-randonnees-sur-le-vallon-de-sancey.html)

  • La visite du château de Belvoir : de Pâques à la Toussaint les dimanches et jours fériés et tous les jours en juillet et août (autres dates sur demande) de 10h à 11h30 (dernière visite du matin) et de 14h à 17h30 (dernière visite de l’après-midi).

À vivre

  • Les marchés nocturnes de Belvoir, tous les vendredis de Juillet et d’Août. Dans une ambiance festive, déambulez sous les travées des Halles en chêne, découvrez les produits des producteurs locaux et profitez de la visite gratuite du village à 16h et à 18h. 

  • Surprenant Belvoir : 2 fois en Juillet et 2 fois en août, profitez d’un spectacle magique et étonnant. Partez en déambulation à travers l’histoire et les lieux emblématiques du village de Belvoir. Le chemin sera riche de surprises musicales, théâtrales ou acrobatiques. Renseignements auprès de la communauté de communes à Sancey

  • Contacts : Des visites gratuites du village sont possibles toute l’année. Pour tout renseignement, merci de contacter la communauté de communes à Sancey au 03 81 86 87 62. 

Coordonnées des associations locales

  • Comité des fêtes de Belvoir – L. HUOT-MARCHAND – Montagney, 25430, Belvoir – 03 81 93 34 25

Informations pratiques