Inscrit à l’Inventaire des sites pittoresques de la Haute-Saône
Habitants : 210 Chariéziens
Niché dans son écrin de verdure, Chariez a su préserver, grâce à la volonté des municipalités depuis les années 1980, ses belles maisons appartenant à la noblesse et à la bourgeoisie côtoyant les maisons vigneronnes, témoins de son passé viticole. C’est le seul village de l’agglomération Vésulienne a avoir le label « Cité de caractère Bourgogne-Franche-Comté ». Pour les amateurs de randonnées, le camp de César offre une halte appréciée. Le panorama s’ouvre sur la plaine de Vesoul avec le lac et la Motte. Dès la Préhistoire, deux secteurs sont fortement occupés : le plateau du camp de César et la plaine du Durgeon. En 1313, le bourg se distingue par la qualité de sa production vinicole sous l’impulsion de la noblesse et du clergé (Ordre de Malte…). Dans son manuscrit vers 1636, Jean Maurice Tissot cite le vin de Chariez parmi les vins comtois les plus recherchés. La tenue régulière du présidial du baillage d’Amont (fixé à Vesoul en 1333) et du parlement du Comté de Bourgogne (fixé à Dole en 1422) témoigne de l’importance de Chariez.
Dès le début du XVè siècle, Marguerite de Bavière, épouse de Jean sans Peur, duc de Bourgogne y élut résidence faisant ériger des fortifications autour du bourg. Outre sa demeure, la dame finança l’implantation d’un couvent des Cordeliers Observentins. L’ensemble a été détruit à la Révolution.
Chariez, fief de la Comté de Bourgogne, coincée entre le royaume de France et le Saint Empire Germanique, connut les vicissitudes de la guerre et des pillages. Le passage des Routiers, compagnie de mercenaires (1360) puis de Lorrains (1477) suivis des Français restent synonyme de dévastations. Après le traité de Nimègue (1678), Chariez prend une nouvelle expansion au XVIIIè siècle grâce à la vigne. La cité va compter jusqu’à 709 habitants en 1851. Mais, à partir de 1860, le phylloxéra met un terme à sept siècles de viticulture. Actuellement la culture et l’élevage ont pris le pas sur la vigne et il ne reste que trois agriculteurs pour entretenir les paysages. Le village ne compte plus que 210 habitants. Jusqu’au début du XXè siècle, la vivacité du bourg est visible à travers de nombreux commerces.
Chariez est enclavé entre deux plateaux calcaires en forme de demi-cirque. Le village est inscrit sur l’Inventaire des sites pittoresques de la Haute-Saône.
Plusieurs édifices sont inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques : l’église Notre Dame de l’Assomption édifiée en 1786, la maison forte construite sur l’emplacement du château de Marguerite de Bavière. La croix biface au centre du village est classée Monument historique.
Un personnage
Charles Héderer nait à Vesoul le 2 août 1886 et meurt le 24 septembre 1967 à Chariez. Diplômé de l’école de médecine militaire de Bordeaux, il est affecté, de 1916 à 1918 à Castellorizo, île grecque. Il est ensuite nommé médecin général de la base de Bizerte, au nord de Tunis. Rentré en France pendant la Seconde Guerre mondiale, il est médecin chef de la base militaire maritime de Lorient. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages médicaux (L’Arme chimique et ses blessures, Le Scaphandre autonome), d’une méthode de réanimation des noyés (Nielsen-Héderer), d’une monographie sur l’île de Castellorizo et d’un roman, Castelru. Il est également l’inventeur du pulmoventilateur, un dispositif mécanique utilisé pour la respiration artificielle.
Les points remarquables
L’église Notre Dame de l’Assomption
L’église Notre Dame de l’Assomption édifiée en 1786. L’édifice compte plusieurs pièces intéressantes : un tableau de jeunesse du peintre Jean-Léon Gérôme « la Vierge et l’Enfant » commandé par le capitaine Leblond , un rosaire du XVIè siècle, un Christ en jubé et deux retables. C’est un bel exemple d’église « halle » du XVIIIè siècle. On accède à l’église par un clocher-porche. Elle possède une nef basilicale et des bas-côtés séparés par des colonnes doriques.
La Maison Forte
La maison forte construite sur l’emplacement du château de Marguerite de Bavière est mentionnée dès 1385 et subit des remaniements au XVIIIè siècle. C’est une plate-forme de plan carré, entourée d’épaisses courtines en pierre percées d’archères-canonnières. Des bâtiments s’adossent contre le mur sud-est, non loin d’une source qui alimentait les fossés puis un lavoir.
Le Camp de César
À la Préhistoire, deux secteurs sont fortement occupés : le plateau et ses falaises, ainsi que la plaine du Durgeon. Sur le plateau du camp de César, le gisement de la Guillotine a révélé de nombreux silex et ossements, aujourd’hui conservés au musée municipal de Vesoul. Au Néolithique, les hommes construisent un rempart sur l’éperon rocheux. Il est encore visible sous la forme d’un murger de 400m de long, haut de 5m et large de 30m. Le plateau néolithique du Camp de César et en face celui des Cordeliers, classés « Natura 2000 » offrent une vue imprenable. Un programme d’entretien a été défini avec le Conservatoire des espaces naturels et actuellement des troupeaux de bovins et d’ovins permettent de finaliser l’ouverture des paysages. Les falaises calcaires favorisent l’infiltration de l’eau offrant au village de nombreuses sources souterraines, elles permettaient l’approvisionnement de sept fontaines et trois moulins.
La chapelle Notre Dame de la Salette
La chapelle Notre Dame de la Salette fut érigée en 1855 en remerciement à Marie lors de l’épidémie de choléra qui n’affecta pas le village.
Ancienne maison des Jésuites
Ancienne maison de campagne des Jésuites du collège de Vesoul construite au XVIIIè siècle, elle fut également parlement où était rendu la justice.
À faire
Proposition de parcours : en partant du parvis de l’Eglise, admirer la vue sur la rue de l’église et le Camp César. Prendre le chemin des Auches, rester sur la droite et arriver vers la cour de l’ancien moulin des moines Cordelier, remonter à l’entrée du village, prendre la Grande Rue jusqu’à la Maison Forte. Continuer à monter et suivre l’impasse du cimetière sur environ 100m. Emprunter le petit sentier qui longe le cimetière pour arriver à l’intersection de la rue de la Cure et la ruelle Chouvrelot. Suivre cette dernière en longeant le jardin de l’ancienne cure et le local à distiller pour terminer devant l’église.
Plusieurs randonnées sont possibles autour du village.
Elles sont répertoriées sur les sites : chariezrando.jimdo.com et https://chariez.fr/
À vivre
Association locale
- Le camp romain
Informations pratiques
Site internet de l’Agglomération de Vesoul
- https://chariez.fr/
- Localisation : 18 minutes de Vesoul, 50min de Besançon
- Cités de caractère à proximité : Scey-sur-Saône (12km), Faverney (20km), Fondremand (22km)