1
Le Faubourg des poteries
Vous entrez dans le Faubourg des Poteries, vieux village artisanal. Constitué au cours des siècles, hors les murs de la ville, les potiers en furent longtemps exclus en raison des risques d’incendie que présentaient les fours pour une agglomération resserrée dans une enceinte et composée essentiellement de maisons en bois couverte en paille ou en bardeaux de bois.
Au début du XXè siècle, encore une dizaine de poteries y produisaient une poterie utilitaire de grès appréciée et diffusée au loin par la batellerie de Loire puis les chemins de fer. Ces ateliers ont fait disparaître en les recouvrant, les vestiges de ceux des siècles antérieurs. Il subsiste trois poteries de la fin du XIXè siècle dont la « Maison de la Mémoire Potière », encore complète avec son four qui a cuit des pots jusqu’au début des années 1960.
Au bas du Faubourg, à droite, on peut encore voir quelques-unes des modestes demeures des tourneurs, marcheurs de terre et pileurs de laitier (émail).
Marcel Poulet
2
L’espace céramique Jacques/Jeanneney
L’espace céramique Jacques/Jeanneney, situé dans le Faubourg des Poteries, haut lieu de l’histoire de la poterie à Saint-Amand, a été ainsi nommé en hommage aux derniers propriétaires de ce site :
La famille Jacques, potiers de père en fils et Paul Jeanneney, sculpteur et céramiste, également propriétaire du château de Saint-Amand de 1898 à 1920
Ce site est très représentatif de la vie potière au siècle dernier, avec son grand four couché à bois de 100 m3.
Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Potier
3
La Maison de la Mémoire Potière
La Maison de la Mémoire Potière est nichée au cœur du Faubourg des Poteries. C’est l’un des trois derniers sites intacts de production potière du XVIIIè siècle au sein de la capitale du grès. Rachetée en 1999 par les Amis de la Poterie Cadet, elle fut transformée en musée ethnologique de la poterie de grès de Puisaye. En 2008, le site est cédé à la commune pour l’euro symbolique, permettant ainsi un billet d’entrée commun avec le musée du Grès au château. La visite guidée fait revivre l’aventure humaine, de l’extraction de la terre au défournement des pots, éclairant les collections du musée.
Ces poteries résistantes aux 1300 °C nécessaires à leur vitrification servent à la conservation des aliments et résistent au gel. L’arrivée du sculpteur Jean Carriès vient ajouter une création artistique de belle facture dans ces fours à bois ancestraux. Elles sont couvertes d’émaux ou de cendres des nombreux stères de bois et des milliers de bourrées nécessaires à la cuisson de ce grand four couché de 80 m3.
Sur ce site, le photographe Nadar est venu immortaliser Henri de Vallombreuse lors d’un défournement. La dernière cuisson de Cadet Gaubier fut filmée en 1966 par une équipe du CNRS et Laurent Gaubier dit Cadet eut son portrait dans la presse nationale.
En ces lieux émouvants, plus de trois siècles de poterie vous emportent.
Association Les Amis de la Poterie Cadet Gaubier