Vauvillers

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Équidistant d’Épinal et de Vesoul, de Besançon et de Nancy, Vauvillers, charmante bourgade Haut-Saônoise, offre des aspects bien différents suivant que l’on arrive du Sud, de l’Est ou de l’Ouest. Que l’on vienne de Vesoul, on découvre un bourg en avant-poste d’un vaste panorama de terres cultivées, de collines boisées qui s’échelonnent jusqu’à la barrière sombre des Vosges. On est aux marches de la Lorraine. En arrivant de Luxeuil, on ne peut que remarquer, en contre-bas du village perché de Montdoré, cette petite cité étirée à flanc de coteau, dominée par son église et son château. Au contraire, venu de l’Ouest, le voyageur aperçoit, au milieu des arbres, des toits anciens et pentus, étroitement regroupés autour d’un clocher en bulbe. On est en Comté. L’histoire de Vauvillers est inscrite dans le paysage.


Place du Vieux Puit

Partez à la recherche de ce riche passé en musardant dans les rues et ruelles étroites.
Empruntez la rue du château, face à la porte du château, menant à la maison du cardinal Adam Sommier (1661-1737) de style Renaissance flanquée d’une tourelle d’angle hexagonale (une échauguette). Des gargouilles et un portrait sculpté du cardinal ornent la façade et l’entrée de sa maison natale.
Débouchez sur la place et découvrez les anciennes halles en bois du XVIè siècle, uniques en Haute-Saône. Plus loin, l’église de la Nativité de Notre Dame, reconstruite au XVIIIè siècle, possède entre autres des fonts baptismaux avec piéta du XVIè siècle, un triptyque consacré à la vie et au martyre de Jean du XVIè siècle, un christ en bois peint du XVIIè siècle, une vierge à l’enfant en pierre du XVIè siècle, un maître-autel en bois doré sculpté.
Empruntez la rue de la Grande Fontaine qui passe devant le presbytère aux fenêtres à meneaux, ancien hôtel de la monnaie du XVIè siècle, et arrivez sur une grande place où trônent la grande fontaine et le lavoir, témoins de la vie quotidienne des femmes d’antan.
À voir aussi les croix et les calvaires, la fontaine Mouchy rue des Tanneurs, la fontaine du Jars dans la cour du château, le lavoir-fontaine restauré route de la Maladière et la borne de Cassini en forme d’obélisque sur la route de Polaincourt.

Les points remarquables

Le château du XVIIIè siècle

Le château abrite aujourd’hui la mairie

Voulu par Gaspard de Clermont Tonnerre, chef militaire qui remporta la bataille de Fontenoy en 1745, le château fut construit de 1715 à 1723. Cette belle bâtisse, coiffée d’un toit de tuiles vernissées de plusieurs couleurs semblables au toit des Hospices de Beaune, abrite aujourd’hui l’Hôtel de ville. Au premier regard on est frappé par l’unité de la construction, la parfaite symétrie et la rigueur géométrique qui la détermine : symétrie de l’ensemble par rapport au porche d’entrée – symétrie des deux bâtiments : château et communs l’un par rapport à l’autre – symétrie des façades par rapport à l’avant-corps central orné d’un fronton, déterminant l’axe de symétrie. Admirez à l’intérieur la magnifique rampe en fer forgé de l’escalier. L’ordre « colossal » reliant par le jeu des pilastres le rez-de-chaussée à l’étage, les angles soulignés par des avant-corps en pierres de taille imposent un sentiment de puissance et de majesté. Les balcons comme l’escalier intérieur en fer forgé où s’enlacent les deux « C » de Clermont Crussy et le « CM » des Clermont Massol. Les fenêtres curvilignes, l’œil de bœuf ovale ajoutés aux éléments décrits plus haut permettent de qualifier cet ensemble de « baroque ». Baroque aussi le porche avec ses pilastres à fûts cannelés et ses chapiteaux corinthiens à feuilles d’acanthe.

Les Halles en bois du XVIè siècle

Les premières halles furent construites sous le règne de Gauthier II de Beauffremont au XVè siècle.
Elles furent détruites en 1595 par Tremblecourt et ses mercenaires recrutés par Henri IV en vue de conquérir la Franche-Comté alors possession de l’Espagne.
Elles seront rapidement reconstruites. Plus tard, elles subiront d’autres dommages notamment lors de l’attaque des suédois à la solde de la France en 1636 mais elles seront réparées avec un tel souci d’exactitude qu’il est permis de dire que celles que nous contemplons aujourd’hui sont exactement celles de 1595, à un clou près.
Vers 1770 elles ont été consolidées par Gaspard de Clermont-Tonnerre après la construction de l’église.

L’église du XVIIIè siècle

L’église

L’architecture est inspirée par celle de l’église de Gruey (Vosges). Elle est l’œuvre de Jean Querret et l’architecte en fut Claude Etienne Chognard.
Comme au château, on est frappé par la rigoureuse symétrie de la composition d’ensemble organisée autour du portail rectangulaire. La façade se développe sur trois niveaux :
– Une puissante assise de pierres de taille sur laquelle s’appuient quatre colonnes doriques encadrant un oculus rectangulaire.
– Des pilastres les prolongent, symétriquement disposés de part et d’autre d’un fronton curviligne interrompu avec balustrade. Les pilastres d’angles, plus marqués, se prolongent eux aussi à droite et à gauche par deux massifs à pilastres et boules décoratives surmontées de croix.
– Deux puissantes volutes relient ce deuxième niveau au clocher en bulbe.

Chaque niveau est souligné par des corniches à ressaut fortement marquées. Ces différentes caractéristiques permettent de parler de style « jésuite » (inspiré du « jésu » de Rome). On est au seuil du baroque.

Le presbytère

Hôtel de la monnaie au temps de Nicolas II du Chatelet L’édifice devint presbytère en 1751.
Il fut vendu à la Révolution puis racheté par la commune en 1831.
Le corps de logis date de la fin du XVè siècle ou du début du XVIè siècle. Il s’agit d’une construction rectangulaire, à tour d’escalier en vis et présentant plusieurs baies à meneau et croisillon moulurés.
Au sud, une grange-écurie fut bâtie au XVIIIè siècle. Une dernière extension, au nord, fut ajoutée au XIXè siècle.
Édifie entre cour et jardin clos de murs, il conserve des éléments intérieurs anciens : cheminée monumentale sur console ou plusieurs cheminées à trumeaux en plâtre du XVIIIè siècle. Il fut vendu par la commune à des particuliers en 2015 au prix de 159 000 €.

Le presbytère de Vauvillers

La grande fontaine

La grande fontaine

La grande fontaine est une construction de la deuxième moitié du XVIIIè siècle.
Un lavoir fut édifié à proximité, au début du XIXè siècle, protégé par un toit à croupes sur piliers en pierre et fermé d’un mur de clôture en 1848.
La fontaine se compose d’un bassin de plan octogonal et d’une pile de jet centrale carrée à panneaux moulurés et fleurons. Cette fontaine est le seul élément subsistant de l’ensemble des cinq édifices des eaux existant dans le village à la fin du XVIIIè siècle.
La grande fontaine, avec son pavage et le lavoir, ainsi que l’édicule de captage en amont situé à l’intersection de la rue du Binveau et de la rue des Tanneurs est inscrite aux monuments historiques depuis 2011.

À faire :

Depuis l’église, empruntez la rue Notre Dame jusqu’au champ de foire où vous passerez sous les marronniers plus que centenaires qui ont connu jadis des foires et marchés aux bestiaux réputés. Vous prendrez ensuite la route menant à la commune de Montdoré, tout au long de laquelle vous pourrez admirer des vues différentes de Vauvillers avec au loin des collines boisées qui s’échelonnent jusqu’à la barrière des Vosges. A Montdoré accédez au sommet de la colline à 406m d’altitude où, au pied de la statue de la vierge à l’enfant datant du XVIIè siècle (1857), vous aurez une magnifique vue panoramique sur Vauvillers et d’où vous pourrez entrevoir jusqu’à 33 villages.
Rejoignez ensuite Vauvillers en traversant de nouveau Montdoré et en empruntant le chemin de la Prauduc à gauche à la sortie du village. Ce parcours pédestre que quelques 4 km qui peut s’effectuer en 2 heures vous offre un panorama exceptionnel de Vauvillers et de ses environs.

À vivre :

Les soirées Estivales : tous les vendredi soir de juillet et août ne manquez pas les traditionnels repas sous les halles proposés par les associations du village. Des occasions de rencontres et de convivialité dans ce cadre historique que sont les halles en bois du XVIè siècle.

À découvrir :

  • Le château du XVIIIè siècle
  • Les Halles en bois du XVIè siècle
  • L’église
  • La maison dite « du Cardinal (Jean-Claude) Sommier »
  • Le presbytère
  • La grande fontaine
  • Les 4 puits à pavillon de fer forgé datant du XIXè siècle.
  • La fontaine de la Maladière
  • La fontaine de Mouchy
  • La fontaine dite « des bouchers »
  • La fontaine du Jars, située dans la cour du château

Venez visiter Vauvillers ….

Nous vous invitons à découvrir Vauvillers en empruntant l’itinéraire suivant :
Place du Château, rue du Château, les Halles, place de l’église, l’église, rue de la Grande Fontaine, place de la Grande Fontaine, rue de la Charrière du Loup, place de la Libération, Rue de la Maladière, chemin de l’Étang, rue Châtelet et place du Château.