Habitants : 940 Saint-Hippolytains
Au confluent du Doubs et du Dessoubre, le village concentre les attraits d’un patrimoine historique remarquable et une dynamique commerciale et de services surprenante pour seulement 900 habitants.
Sa position stratégique, ceinturée par ses deux rivières, en justifie la vitalité tant par le passé qu’aujourd’hui. À la fois pôle de proximité dans le domaine commercial et de service, Saint-Hippolyte dispose de nombreux commerces en vieille ville, d’un supermarché, de plusieurs professionnels de santé (médecins, dentiste, pharmacie, cabinet d’infirmières, ostéopathe), de services à la population (sapeurs-pompiers, gendarmerie, collège, gymnase, Maison France services, Poste, médiathèque, petite enfance…).
Saint-Hippolyte est certes un lieu de vie mais son positionnement naturel en fait aussi un lieu de passage développant ainsi depuis longtemps un sens de l’accueil. Office de destination, hôtels, camping, gîtes, aire de camping-car, restaurants, borne d’électromobilité… autant de structures qui assurent une expérience heureuse et confortable lors d’une visite à Saint-Hippolyte.
La cité se loge au pied du massif du Jura qui se dessine dans ses environs avec des paysages variés comme les vallées, monts et plateaux donnant un cadre agréable et accueillant à cette ville historique marquant l’entrée Nord du Parc Naturel Régional du Doubs Horloger créé en 2021.
Saint-Hippolyte s’installe vers l’an 1000, au cœur de cette protection naturelle que lui offre la confluence des deux rivières. Son histoire est riche et se découvre encore aujourd’hui dans le centre bourg qui concentre bon nombre d’éléments de patrimoine de différentes périodes historiques. Ce sont les comtes de la Roche qui en s’installant à Saint-Hippolyte en feront un lieu d’exception et leur résidence principale au cœur de leur domaine. Le sel, les différents commerces et artisanats, une école réputée… et un Saint-Suaire ont fait la richesse et la renommée de la cité. Les paysages, le patrimoine, sa vitalité font aujourd’hui l’attrait touristique de la ville.
Arriver à Saint-Hippolyte c’est avoir envie de s’y arrêter. La Place autour de laquelle se concentrent les commerces est particulièrement animée à la belle saison et invitent à la découverte. Les maisons ont conservé pour beaucoup des éléments d’architecture ancienne. Les ruelles promettent de belles découvertes, comme l’église (collégiale), le couvent, le lavoir, les anciens remparts ou encore les anciennes tanneries. Sans oublier les lieux incontournables, qui participent pleinement à l’histoire et à la découverte de Saint-Hippolyte, bien qu’extérieurs au centre bourg. La chapelle en fait partie ; sur les hauteurs, elle propose un très agréable point de vue sur Saint-Hippolyte. Les visiteurs curieux et téméraires pourront s’aventurer jusqu’à l’ancienne carrière de tuf ou à la grotte de la Roche.
C’est toute cette histoire que vous pourrez découvrir mais aussi sa vitalité que vous aurez le loisir de goûter. De quoi passer un agréable moment entre passé et présent.
Complément historique
Le titre le plus ancien qui mentionne Saint-Hippolyte est une chartre de l’an 1040, par laquelle Hugues 1er, archevêque de Besançon donne l’autel de ce lieu à l’abbaye de Baume les dames. En 1303, cette église devient collégiale. Au XIIIè siècle, les seigneurs de la Roche fixent leur résidence dans le nouveau Saint-Hippolyte qu’ils s’empressent de fortifier. Au XIIIè siècle, Hugues de la Roche devient le véritable fondateur de cette ville. Le 20 septembre 1298, le comte Jean affranchit les bourgeois de Saint-Hippolyte et leurs accordent des franchises. En 1303, il fonde un chapitre composé de 8 chanoines. Pour recevoir cette nouvelle corporation, il agrandit l’église primitive. Le pavé se compose essentiellement de pierres tombales du XIIIè au XVIIIè siècle. En 1406, Humbert devient comte. Il épouse en seconde noce Marguerite de Charny, fille de Geoffroy de Charny, fondateur de la collégiale de Lirey. Craignant les pillages, il confie en 1418 les saintes reliques à son gendre qui décède en 1438 et sa veuve refuse de restituer la Relique du Saint Suaire. En 1452, elle le remet au Duc de Savoie à Chambéry. Cette relique est actuellement à Turin. En 1618, la pieuse demoiselle Dominé consacre sa dot à l’établissement des Ursulines. En quelques années, on compte 30 religieuses. En 1700, le couvent actuel est construit. En 1789, le couvent fut déclaré bien national et un arrêté ordonne aux sœurs de quitter l’établissement en 1792. Les locaux furent affectés à l’administration publique. En 1793, Saint-Hippolyte prend le nom de Doubs Marat. En 1816, la sous-préfecture et le tribunal sont transférés à Montbéliard.
Les points remarquables
Le couvent des ursulines
Édifice imposant surplombant le Doubs, le couvent des ursulines fût un lieu de formation avant de remplir d’autres fonctions (Sous-Préfecture, tribunal, prison) pour être à nouveau dédié à l’enseignement. Recensant plusieurs éléments classés, le couvent est bordé par les vestiges du mur d’enceinte de la ville et se prolonge depuis les Halles par le lavoir.
La collégiale Notre-Dame de Saint-Hippolyte
Autre marqueur de la cité, l’Eglise du XIVè siècle, logée entre les deux rivières et la Mairie. Cette collégiale abrita le Saint-Suaire de 1418 à 1452 et conserve aujourd’hui des pierres tombales sculptées et les vitraux du chœur représentant le Comte de la Roche.
Le cœur de la cité
Les anciens remparts de la cité, pour la plupart disparus, restent visibles dans la physionomie du centre bourg. Au nord, le chemin des Boillots permet d’en faire le tour. Les anciennes maisons, collées les unes aux autres rappellent la densité des constructions intra-muros et donne son charme à la cité.
Le confluent du Doubs et du Dessoubre
Le Dessoubre se jette dans le Doubs et la confluence forme un Y, au cœur duquel la cité s’est blottie pour profiter de la protection des rivières. Les vallées offrent un paysage préservé et des sites de pêche privilégiés.
La grotte de la roche
Une immense grotte dans un rocher de 80 m de haut offrant un abri sûr aux habitants en cas d’alerte. Une ouverture de 50 m de haut et de 17 m de large, cette grotte possède un ruisseau souterrain qui était une précieuse ressource. Les comtes de la Roche en ont fait une forteresse inexpugnable. Un inventaire de 1647 parle d’un accès très difficile protégé par trois murailles séparées par des fossés. La porte d’entrée était très étroite et protégée par une tour. La grotte était aménagée et pouvait accueillir 1000 personnes. Cette excavation naturelle servait à se défendre contre les incursions ennemies.
À faire
- Lieu de passage incontournable, la cité se traverse pour une balade en moto le long des vallées et même en canoë sous les arches du pont du Doubs.
- Les randonneurs à la journée peuvent rejoindre la grotte de la Roche, la grotte du Bisontin ou la croix de Saussi tout en profitant de nombreux belvédères offrant des vues remarquables sur les vallées. Etape incontournable des randonneurs en itinérance, Saint-Hippolyte est traversé par le GR5 et la GTJ (grande traversée du Jura), une descente dans la vallée qui donne du relief au parcours !
- Enfin, les pêcheurs pourront s’exercer à la pêche à la mouche sur une rivière de première catégorie, le Dessoubre ou passer un moment agréable sur un vaste circuit de pêche Doubs et Dessoubre réunis.
À vivre
- La foire à la saucisse réuni le 1er dimanche de mai jusqu’à 10 000 visiteurs à l’affut de bonnes affaires et d’un repas avec la saucisse, spécialité de la cité. Un défilé burlesque traverse le village dans une ambiance familiale. Cette journée gratuite lance la saison où suivront notamment une course de véhicules anciens et un festival de musique. Ce dernier est principalement tourné vers la musique classique, parfois à la guitare sur d’autres registres tout en s’ouvrant sur d’autres formes de spectacles comme des opérettes.
À voir
Le couvent des ursulines
A partir de 1618, les ursulines se consacrent à l’instruction des jeunes filles, donnant des cours aux adultes et formant des enseignants. Les ursulines firent édifier un bâtiment sur l’emplacement de l’hôtel des Comtes de la Roche. Une pierre gravée, encastrée dans la façade, témoigne de la pose de la première pierre le 13 mai 1700. Le bâtiment est déclaré bien national en 1789. En 1799, il abrite la sous-préfecture et le tribunal d’arrondissement jusqu’à leur transfert à Montbéliard en 1816. En 1870, il devient une ambulance c’est-à-dire un hôpital militaire.
L’église
Fondée par les comtes de la Roche, l’église devient très vite collégiale pour les chanoines et église paroissiale pour les habitants au XIIIè siècle. Le clocher porche a dû être reconstruit deux fois. Le mobilier de l’église a été détruit pendant la révolution. Nous pouvons remarquer un lutrin à double pupitre et un aigle en bois doré. Le pavement est formé de dalles funéraires : celles des Comtes de la Roche, de chanoines du chapitre, de bourgeois ou de gens de métier de la cité. L’originalité de cette église est qu’elle a accueilli durant 34 ans le linceul du Christ : le célèbre Saint Suaire (de 1418 à 1452). Chaque année une procession était organisée sur les bords du Doubs pour que les pèlerins viennent se recueillir devant la sainte relique. Actuellement, il est à la chapelle royale de Turin.
Les tanneries de Saint-Hippolyte
Il y avait deux tanneries sur le Dessoubre. La plus importante et la plus ancienne : la tannerie Briot fondée en 1760 par Albert Briot. Les générations de Briot se succèdent. Les produits de la tannerie sont des cuirs ordinaires destinés à la cordonnerie puis au XIXè siècle, ils fabriquent le cuir fort à semelles. Les bâtiments de part et d’autre du Dessoubre sont encore visibles (une passerelle construite en 1900 les relie). Celui de la rive droite a été restauré, les cuves sont, elles aussi toujours visibles.
Les spécialités
Caractéristique propre du Haut-Doubs, on trouve dans notre cité de nombreux produits qui ont traversé les siècles et les rigueurs de l’hiver comme les salaisons (jambon fumé, lard fumé…) ou des fromages réputés (Comté, Cancoillotte…) Une spécialité locale malgré tout, celle de la saucisse fumée dite de Saint-Hippolyte, fruit de la proximité avec ses consœurs sous appellation, les saucisses de Morteau et Montbéliard. En complément, les restaurateurs vous proposeront différentes truites et fritures. La saison des grenouilles est également un délice ! Entre produits des rivières et racines paysannes, Saint-Hippolyte exprime toute la diversité d’un lieu d’échange et de passage.
Proposition de parcours
En dehors des visites commentées en été, le visiteur peut se déplacer sans itinéraire. La concentration du patrimoine dans le centre bourg permet une déambulation libre et agréable. Des circuits pédestres sont en projet afin de ne manquer aucun détail de la vieille ville et ouvrir des points de vue inhabituels sur la cité et son écrin verdoyant.
La chapelle
Cette chapelle qui surplombe la ville est en effet un lieu de vénération à la Vierge depuis plus de cinq siècles. On comptait plus de dix mille fidèles au lendemain de la guerre de 1870. Du banc installé à quelques pas de l’édifice cultuel, on domine le village en découvrant d’en haut les vallées du Doubs et du Dessoubre, les deux rivières qui se rejoignent au confluent, au pied de l’église. Pour s’y rendre, depuis le centre du village, prendre la direction de Montécheroux et face au cimetière, la petite route à gauche.
Informations pratiques
- Localisation : 35 min de Montbéliard (gare), 45 min de Belfort
- Cités de caractère à proximité : Belvoir (22km), Vandoncourt (28km)