Rougemont

Elancé à l’à pic de la colline, l’édifice occupe une partie de la basse cour du château féodal, au nord-est de l’éperon rocheux. Fondé par les renommés Cordeliers de Dole, sa construction date du milieu du XVe siècle. C’est en 1448 que le pape Nicolas V autorisa la fondation du couvent des Cordeliers à l’emplacement de la basse-cour du château. Quatre religieux de Dole s’y installèrent en 1449. Sous la Révolution, l’abbaye fut pillée. En 1898, le marquis de Moustier acheta le site, hormis la maison abritant l’école des filles, et le donna à l’Œuvre d’Ormesson qui y établit un sanatorium pour tuberculeux du milieu agricole. En 1928, l’Office d’hygiène sociale du Doubs le racheta pour y créer un institut médical (maison d’enfants).

L’ancienne voie ferrée reliant Loulans-les-Forges à Lure connaît une deuxième jeunesse.

Le parcours est aménagé (rejoignant le chemin vert jusque vers Vesoul) depuis le secteur de Montbozon et relie Montagney-Servigney en passant par Rougemont, puis Villersexel jusqu’à Lure. Cette voie piétonnière et cyclable de plus de 40 km est dédiée aux modes de déplacement doux.

La légende en attribue la fondation, à la fin du IVe siècle, à Saint Martin. Elle était appelée église de Naon (vraisemblablement du grec Naos, qui signifie « temple »). Une tradition locale rapporte qu’à l’époque d’une invasion du village de Naon, les habitants de cette localité déposèrent dans l’église ce qu’ils avaient de plus précieux. Ils enfouirent ensuite l’église, afin de la préserver du pillage et de l’incendie. la commune de Naon, désertée par ses habitants, fut brulée et détruite. L’église seule, avec tout ce qu’elle renfermait, fut soustraite à la dévastation.

Construite sur la base de la chapelle du château, elle fut agrandie en 1734 pour atteindre sa forme actuelle. On y trouve un autel du XIème siècle, une statue en bois polychrome de Saint Antoine, deux statues en pierre de Vierge à l’enfant et une croix de procession donnée par les Archevêques de Rougemont. L’ancien chevet gothique (chœur) fut transformé en façade, ce qui lui donne la singularité de tourner le dos à Jérusalem.